C’est avec conviction qu’Aventure Écotourisme Québec (AEQ) et ses membres ajoutent leur voix aux opposants d’un port pétrolier à Gros-Cacouna.

Plusieurs entreprises de tourisme d’aventure et d’écotourisme membres d’Aventure Écotourisme Québec offrent des produits touristiques à même le Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent. Ces entreprises sont préoccupées par le projet d’un port pétrolier, près de Rivière-du-Loup, et voient la concrétisation de ce dernier comme une menace.

Écosystème exceptionnel, le golfe du Saint-Laurent abrite une multitude de plantes et d’animaux, y compris 2200 espèces marines qui se reproduisent et migrent dans ses eaux. Grâce à la pêche et au tourisme, il est au coeur de l’économie des provinces environnantes. De plus, le Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent a spécialement été créé pour préserver les écosystèmes fragiles y vivant. Nos entreprises membres ont souscrit aux valeurs de protection et de préservation du milieu afin de maintenir la santé des écosystèmes tout en prônant l’enseignement des bonnes pratiques environnementales.

Près de Cacouna, la présence continue de superpétroliers réalisant des manoeuvres entre les hauts fonds et dans les grands courants marins serait des plus néfaste. En outre, les méthodes de prélèvement séismique affectent la faune marine et nuisent au développement des écosystèmes et des espèces marines, incluant les bélugas dont la survie est menacée.

Tout comme le comité du Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent, la Fondation David Suzuki, le Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE), Nature Québec, la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) et Coalition Saint-Laurent, Aventure Écotourisme Québec s’inquiète grandement des impacts environnementaux et socioéconomiques de ce projet, particulièrement pour les entreprises touristiques.

Le fleuve Saint-Laurent est une ressource immense et représente l’une des priorités touristiques du gouvernement. D’ailleurs, ses retombées économiques sont considérables. Par exemple, l’industrie de l’observation des baleines sur les rives génère 200 millions $ et crée l’équivalent de 2300 emplois à temps plein.

Nous sommes d’avis qu’il faut impérativement protéger le fleuve et le golfe du Saint-Laurent de tout projet d’exploration et d’exploitation d’hydrocarbures en instaurant un moratoire pour l’ensemble du golfe. Aventure Écotourisme Québec et ses membres demandent aux autorités gouvernementales de réévaluer la situation en gardant à l’esprit qu’à long terme, un accident pourrait se produire.